Femmes en vue

Tanzanie : Samia Suluhu prête serment dans la tourmente

À Dodoma, la cérémonie d’investiture de la présidente Samia Suluhu Hassan s’est tenue dans la plus grande discrétion. Une ambiance bien différente des célébrations populaires d’autrefois, alors que le pays est secoué par des violences post-électorales.

Les élections du 29 octobre ont été marquées par des heurts meurtriers et des accusations de fraude. L’opposition, privée de ses principaux candidats, dénonce un « simulacre d’élection ».

Plusieurs villes, dont Dar es Salaam, sont paralysées. Internet fonctionne par intermittence et un couvre-feu a été instauré. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU, au moins dix morts auraient été recensés, un chiffre que le gouvernement ne confirme pas.

L’opposition muselée, la région en alerte

Le principal parti d’opposition, le Chadema, rejette les résultats. Son chef, Tundu Lissu, est emprisonné pour trahison, tandis que d’autres figures ont été empêchées de se présenter.

Malgré les tensions, plusieurs chefs d’État africains ont assisté à la cérémonie. Le président kényan William Ruto a appelé au calme et au dialogue. Mais les violences ont déjà entraîné la fermeture du poste-frontière de Namanga, coupant les échanges commerciaux. La Tanzanie entre ainsi dans un nouveau mandat sur fond de divisions et d’incertitudes.

Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI 

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