De plus en plus, la musique africaine gagne des cœurs. Sylama, une danseuse professionnelle et artiste-chanteuse franco-italienne, est tombée amoureuse de l’Afrique depuis plusieurs décennies. Elle en donne la preuve à travers ses nombreuses productions, notamment son album “Didja” qui offre une vue panoramique des rythmes et musiques d’Afrique. Une véritable carte de visite culturelle de l’Afrique ! C’est ainsi qu’on pourrait résumer cette première production discographique de Sylvie Anne Michelle DAUSSIN, dite Sylama pour ses aficionados.
Selon l’artiste, “Didja” est un cocktail enchanteur de sonorités africaines parmi lesquelles “l’afrobeat”, le “agbadja”, le “goumbé” ou encore le “gnawa”. Quant aux chansons, elles sont exécutées en français et anglais, mais également dans des langues africaines, notamment le dioula, parlée en Afrique de l’Ouest, surtout en Côte d’Ivoire.
Un album qui honore d’importantes figures africaines L’album “Didja” qui a connu la participation de musiciens professionnels, arbore 10 titres qui, entre autres, appellent à la danse et à la fête. Mais également et surtout, rendent un hommage mérité à plusieurs figures importantes du continent. Il s’agit de l’Ivoirien Famedji Koto, pour célébrer son immense oeuvre et préserver son héritage culturel ; des « Nanas benz » comme on les appelle communément en langue Mina parlée au Togo et au Bénin ; de Fela Ani kulapo Kuti, le précurseur de l’afrobeat; de Nelson Mandela, figure emblématique de la lutte contre l’apartheid et ancien Président de l’Afrique du Sud. A en croire Sylama.
QUAND J’AI FAIT DES VOYAGES D’ÉTUDE EN AFRIQUE, JE ME SUIS APERÇUE QU’ELLE EST IMMENSEMENT RICHE
Sylama
“Didja” est un voyage à travers l’Afrique. Car, appuie-t-elle, chaque chanson est très différente et puise son origine dans un rythme, une danse d’un pays d’Afrique”. Une africaine dans l’âme… Les débuts en Afrique de celle que l’on surnomme à juste titre la “Reine blanche de la musique africaine”, ne datent pas d’aujourd’hui. Après avoir participé à une recherche sur la musique et la danse berbères au Maroc plusieurs années plus tôt, Sylama qui était à la base, une danseuse professionnelle, tombe amoureuse de l’Afrique et décide dès lors, de puiser dans les rythmes et danses de ce continent dont l’immensité de la valeur culturelle semble inépuisable. “Quand j’ai fait des voyages d’étude en Afrique je me suis aperçue qu’elle est immensément riche et magnifique. Je me suis sentie tellement attirée. Pour moi, je n’ai pas de différence de race, ni de peau, je suis totalement imprégnée et c’est ça qui compte”, confie-t-elle. Heureuse d’avoir conquis les cœurs avec “Didja”, Sylama qui a déjà entamé la préparation d’un nouvel opus, entend poursuivre le voyage en Afrique, avec beaucoup de surprises à venir. Ainsi, en avril 2024, la “Rei[1]ne blanche de la musique africaine” projette d’enregistrer deux nouveaux morceaux. Le premier a pour titre, “Tais-toi, travaille et paye”; un afro reggae composé par Sylama et Wess Hamada. La deuxième chanson qui est une composition de Chaker Liman, écrite par Sylama, a pour titre “Je vis ma vie”. A noter également sur ce disque en préparation, un bel hommage à la dame aux pieds nus, la cap-verdienne Cesaria Evora, ainsi que plusieurs collaborations avec des artistes pas des moindres. On notera précisément ici, un projet musical avec Lornoar, jeune star de la musique camerounaise qui compte à son actif plusieurs lauriers grappillés lors de grands événements à travers le monde. Sylama prévoit aussi de fouler la belle terre du Sénégal où elle devra signer un duo avec un virtuose de la guitare. La vocaliste qui entend toujours célébrer l’Afrique, annonce que les textes de son prochain album s’inscrivent dans la même dynamique : célébrer l’Afrique en faisant davantage découvrir ses immenses richesses. Si elle tient encore à garder le mystère autour du titre, la “Reine blanche de la musique africaine” qui entend reprendre les choses exacte[1]ment là où son précédent opus les avait laissées, annonce dix plages musicales. Quant aux textes, ils puiseront dans la beauté socioculturelle de plusieurs pays dont on peut retenir entre autres, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Congo, le Sénégal… L’Afro tempo music : un style musical qui fait tendance Dans les chansons que propose la “yovo” (terme désignant une femme blanche en langue Fon du Bénin), l’autre grande découverte qui suscite d’ailleurs une forte curiosité, c’est sans aucun doute le style musical. Il s’agit, selon la “Reine blanche…” de “l’Africa tempo music”, qui à la base est une musique de recherche et qui se veut intemporelle. Une musique métissée à l’image de son groupe qui est un véritable “melting potes” regroupant plusieurs nationalités. Une trouvaille de Sylama, pour se démarquer de la mêlée et marquer l’originalité de son art. “Une sorte d’afrobeat fusion”, souligne-t-elle. Certainement une nouvelle tendance qui fera mouche dans les années à venir.