Port de Dakhla / Zoom sur Nisrine Iouzzi, la femme chargée de réaliser un projet titanesque
Le vendredi 5 juillet 2024 , des Ambassadeurs africains et notamment ceux du Sahel vivant au Maroc ont été conviés à une visite dans la ville de Dakhla. Il s’agissait pour le Maroc de faire le point des travaux de construction d’une infrastructure gigantesque sur la façade maritime atlantique et dont l’impact devra changer beaucoup de choses. C’est sous les ordres de Nisrine Iouzzi que cette visite a eu lieu. Qui est-elle ?
Le 20 juillet 2023, le Conseil de gouvernement au Maroc a pris la décision de porter une femme à la tête du projet de construction du port de Dakhla. Cet ouvrage aux dimensions éléphantesques permettra au Maroc de servir quasiment de hub en Afrique de l’ouest et du nord pour les pays enclavés du continent. Ce sont de gros investissements qui ont été consentis. Pour chapeauter tout cela, le ministère de l’Equipement et de l’Eau a fait confiance à une femme: Nisrine Iouzzi.
Ingénieure de formation, Nisrine Iouzzi a un défi à révéler avec la construction et la livraison du port de Dakhla. Situé à 40 km au sud, cet ouvrage est le symbole de l’ouverture du Maroc sur l’Afrique. Surtout ceux du Sahel qui ont un besoin urgent de façade maritime pour commercer. Le Royaume du Maroc a fait confiance à une femme de challenges.
Diplômée de l’École nationale des Mines de Rabat et de l’École Mohammedia d’ingénieurs, Nisrine jouit d’une grande expertise dans les domaines portuaire et maritime. Après, Nisrine Iouzzi a intégré le ministère de l’Équipement et de l’Eau en février 2015, comme Responsable de la Division Planification et Financement.
Pendant près d’une dizaine d’années, Iouzzi Nisrine a servi à des fonctions stratégiques au sein de ce ministère, notamment celle de Responsable de la Division Réglementation et Domaine maritime. C’est une femme qui sait ce qu’elle veut et où elle va qui a pris les rênes de la construction du port de Dakhla.
Depuis, Nisrine Iouzzi coordonne et assure le suivi des travaux de construction de cette infrastructure. Elle a expliqué aux diplomates sur place que le projet qui comprend trois composantes : un port de commerce, un port de pêche et un port de réparation navale. Elle veille à la qualité des différents travaux et rédige des rapports sur leur avancement et leur état comptable.
«Il y a aussi des défis liés à l’approvisionnement de matériaux puisqu’il s’agit d’un grand projet qui se situe en eaux profondes et où l’on réalise un pont maritime et des infrastructures assez grandes. On a donc besoin d’un approvisionnement en matériaux selon la qualité requise pour la stabilité des différents ouvrages. C’est l’un des éléments challengeant. Il y a aussi le défi du délai et du coût, étant donné qu’il faut rester au niveau de l’enveloppe budgétaire initialement prévue, et chercher à trouver le bon coût et son optimisation pour assurer la qualité requise», a-t-elle expliqué pendant le Morocco Today Forum, le 5 juillet.
Le port Dakhla Atlantique a une valeur de 12,5 milliards de dirhams et vise à développer une nouvelle zone industrielle et logistique à proximité du port, et à renforcer l’offre portuaire de cet important pôle. Nisrine Iouzzi assure que l’infrastructure sera livré dans les délais.