22ÈME SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL DES GOUVERNEURS DE LA BANQUE D’INVESTISSEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DE LA CEDEAO
« Ma mandature a été caractérisée par de profondes mutations institutionnelles, des indicateurs financiers satisfaisants qui témoignent de la résilience de la Banque, dans un contexte international et sous régional marqué par des bouleversements et des crises multiples ».
Kaba Nialé
C’est ainsi que la ministre de l’Economie et du Plan de la Côte d’Ivoire a résumé son magistère à la tête du Conseil des Gouverneurs de la BIDC. Lors de son discours de clôture à Abidjan, Kaba Nialé a souligné « Le jeu de rôle bien mené entre les organes de gouvernance et l’abnégation du personnel dans l’accomplissement des missions », qui a permis à la Banque d’enregistrer des performances remarquables.
Cependant, elle a fait remarquer que « La persistance des effets négatifs induits par la pandémie COVID-19, la dégradation des foyers de tensions politiques au Moyen-Orient, en Europe et ici même en Afrique de l’ouest et dans notre communauté CEDEAO, ont considérablement affecté la dynamique de croissance de nos économies ». Les mesures prises par les pays des économies avancées, notamment en termes de hausse des taux d’intérêt pour contrer l’inflation, ont entraîné une augmentation des coûts d’emprunt et des défis économiques dans les régions émergentes et en développement, y compris la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, la ministre Kaba Nialé note que le taux d’inflation a atteint 20,9 %, soit une hausse de 3,9 points de pourcentage par rapport à l’année précédente.
Mais, La BIDC, en dépit des nombreux défis susmentionnés, a su faire montre d’une résilience et a enregistré des performances satisfaisantes. A en croire Kaba Nialé, le portefeuille de prêts de la Banque qui a augmenté de 18,3%, avec des engagements nets cumulés atteignant 847,06 Millions d’Unités de Comptes (UC) pour 185 opérations par rapport à l’exercice précédent ; les décaissements de la Banque en faveur des projets déjà en cours ont connu une hausse de 17,42 % par rapport à 2022 pour se situer à 317,46 millions d’UC en 2023 ; les revenus d’intérêts de la Banque ont augmenté de 39%, tandis que le total des actifs a connu une hausse de 17%. La BIDC a ainsi clôturé l’exercice 2023 avec des bénéfices en hausse de 12%, passant de 5,04 millions d’UC à 5,67 millions d’UC. Mieux, en juin 2023, la Banque enregistrait une croissance significative de son bilan, atteignant 1.252,58 millions d’UC.
Ce chiffre représente 121,40 % de l’objectif projeté pour la fin de l’année 2025, s’est-elle félicitée. Les notations de la Banque sont en progrès avec les notes B2 stable pour Moody’s et B pour Fitch. Ces notations constituent une marque de confiance des marchés financiers envers notre Institution, s’est-elle réjouie.
«Assurément, ces résultats contribuent au renforcement de la solidité financière de la Banque et, lui assurent une capacité opérationnelle qui lui permet d’atteindre les objectifs du plan stratégique 2021- 2025 »
Dit Kaba Nialé.
Ayant le triomphe modeste, la ministre de l’économie de la Côte d’Ivoire estime que « Les progrès réalisés par la BIDC sont aussi à mettre à l’actif des actions menées au cours de l’exercice 2023 ». Finissant son discours, elle a relevé que la mobilisation des ressources se révèle être au fil des années, le défi majeur du financement de nos économies. « Sur un marché où les ressources sont de plus en plus onéreuses, la capacité de financement de la Banque, reste un défi. Aussi, ais-je appelé dès ma prise de fonction à la tête du Conseil des Gouverneurs à l’intensification et la diversification de la mobilisation de ressources stables. Dans cette perspective, je me réjouis du succès des négociations avec divers bailleurs et partenaires, qui ont abouti à la signature de 21 protocoles d’accords pour des montants respectifs de 420 millions de dollars dont 94 millions de dollars approuvés par le Conseil d’administration », a noté Kaba Nialé.
« Pour rappel, nous nous sommes en[1]gagés à porter le capital autorisé de la Banque de 1 milliard d’Unités de Comptes à 2,5 milliards d’Unités de Comptes. Nous sommes ici pour ouvrir la voie à une Afrique de l’Ouest plus prospère, plus intégrée et plus stable. Nous nous engageons à ce que nos quinze Etats soient au rendez-vous des échéances 2030 des Objectifs de Développement Durable, et 2063 de l’Union Africaine, avec un capital humain des plus performants. Nos concitoyens attendent de notre lea[1]dership des actions concrètes. Nos quinze Etats ont donc l’obligation d’être unis avec des Institutions beaucoup plus fortes. Tel est le sens de notre engagement vis-à-vis de la BIDC»,
A terminé Kaba Nialé.