Société

Education des jeunes filles et des femmes/ L’engagement des jeunes, un phare d’espoir pour l’avenir de l’Afrique

La Première conférence panafricaine sur l’éducation des filles et des femmes en Afrique (AU/Pancoged1) a atteint son apogée aujourd’hui avec un panel inspirant consacré à l’engagement des jeunes en faveur de l’éducation des filles et des femmes. Ce panel, riche en discussions et en partages d’expériences, a mis en lumière des problématiques cruciales telles que le renforcement des capacités, le développement des jeunes filles à travers l’école, et l’importance de la formation professionnelle.

Il a surtout démontré de manière éloquente que l’avenir de l’Afrique repose sur l’éducation des filles et des femmes et sur l’engagement actif des jeunes. Pour un participant interrogé par Femmes d’Afrique, la route est encore longue et semée d’embûches, mais avec la détermination et l’innovation des jeunes, l’Afrique peut espérer un avenir où chaque fille aura la possibilité de réaliser son plein potentiel. Et des projections de courts documentaires et de films ont ponctué les échanges, apportant des témoignages poignants sur les défis rencontrés par les filles et les femmes en Afrique.

Renforcer des capacités pour un impact durable

Le renforcement des capacités a été un thème central de la session. Les intervenants ont souligné l’importance de fournir aux jeunes filles les outils et les compétences nécessaires pour réussir dans leurs études et leur vie professionnelle. Prof Saidou Madougou, Directeur, Education, Science, Technologie et Innovation (ESTI) à la Commission de l’Union Africaine. Il a déclaré : « Nous devons investir dans l’éducation des filles pour qu’elles deviennent des leaders capables de transformer notre continent. Leur éducation est la clé de notre développement durable ». « L’école est un lieu de développement intégral », a dit, Prudence Ngwenya, directeur WGDY, Women, Gender, Development and Youth Directorate. « L’école joue un rôle crucial dans le développement intégral des jeunes filles. Au-delà des connaissances académiques, elle est un lieu où elles apprennent à s’affirmer, à développer leur confiance en elles et à acquérir des compétences sociales ». Zineb Ayadi, une jeune activiste algérienne des droits de l’enfant, alumni de l’UA-CIEFFA, a partagé son expérience personnelle : « Aller à l’école m’a donné une voix. J’ai appris à m’exprimer, à défendre mes droits et à rêver d’un avenir meilleur pour moi et pour toutes les filles de mon village. »

L’importance de la formation professionnelle a été également mise en avant. Dans un contexte où l’accès à l’éducation supérieure peut être limité, la formation professionnelle offre une alternative précieuse pour les jeunes filles, leur permettant d’acquérir des compétences pratiques et de trouver un emploi décent. Dr Simon Boateng, un universitaire ghanéen, lui aussi alumni UA-CIEFFA, a insisté : « La formation professionnelle donne aux filles les moyens de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles ». « Elle est un outil puissant contre la pauvreté et l’exclusion », a-t-il confié, à Femmes d’Afrique.

Des témoignages visuels émouvants

Les projections de courts documentaires et de films ont ajouté une dimension émotionnelle aux discussions. Un des films a suivi le parcours de jeunes filles contraintes d’abandonner l’école à cause des mariages précoces et des grossesses non désirées. Une autre production a montré des exemples de résilience où des filles ont surmonté des obstacles pour poursuivre leurs études et réaliser leurs rêves. Ces témoignages visuels ont permis de concrétiser les défis et les espoirs des jeunes filles africaines, renforçant l’urgence d’agir.

L’Engagement des jeunes : Un acteur clé du changement

L’engagement des jeunes a été souligné comme un facteur déterminant pour promouvoir l’éducation des filles et des femmes. Les jeunes leaders présents au panel ont démontré qu’ils sont non seulement des bénéficiaires des efforts de renforcement des capacités, mais aussi des acteurs actifs du changement. Ils ont partagé des initiatives innovantes qu’ils mènent dans leurs communautés pour encourager les filles à rester à l’école et à poursuivre leurs études.

Félicité Kou-Nangue, directrice de programme à l’UA-CIEFFA a expliqué que les jeunes, doivent prendre les rênes et être des modèles pour les générations futures. Par nos actions, nous pouvons inspirer d’autres filles à croire en elles et à poursuivre leurs rêves.

Aussi, des recommandations ont-elles été formulées pour l’avenir. Celles-ci étant destinées à renforcer l’engagement des jeunes et à améliorer l’accès des filles et des femmes à une éducation de qualité. Parmi celles-ci, on retrouve l’appel à des politiques publiques favorisant l’inclusion des jeunes dans les processus décisionnels, le soutien aux initiatives locales dirigées par des jeunes, et la promotion de partenariats entre les gouvernements, les ONG, et les secteurs privé et éducatif.

Kou-Nangue a souligné l’importance de ces recommandations : « Il est crucial que nous soutenions les jeunes dans leurs initiatives. Leur énergie, leur créativité et leur détermination sont des atouts inestimables pour atteindre nos objectifs de développement. »

Un avenir prometteur

Cette journée a été une source d’inspiration et d’espoir pour tous les participants. Les jeunes leaders présents ont montré qu’ils sont prêts à relever le défi et à jouer un rôle clé dans la transformation de l’Afrique. Leur engagement en faveur de l’éducation des filles et des femmes est un phare d’espoir, guidant le continent vers un avenir plus équitable et prospère.

Alors que la Première conférence panafricaine sur l’éducation des filles et des femmes en Afrique se trouve à mi-chemin, les discussions et les initiatives lancées ces trois premiers jours (sur quatre) continueront de résonner. Elles rappellent que l’éducation des filles et des femmes est non seulement un droit fondamental, mais aussi un impératif pour le développement durable de l’Afrique. Les jeunes leaders sont prêts à mener cette lutte, et avec le soutien de tous, ils peuvent transformer cette vision en réalité.

Sylvestre Tetchiada, à Addis-Abeba

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