Véronique Moampéa Mbio, Directrice générale de Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) plaide pour la restauration de la dignité de la femme et de son prestige.
Elle a formulé ce plaidoyer le samedi 8 mars 2025 à Douala après la brillante participation des Amazones de la SCDP à la parade des milliers de femmes issues d’horizons divers ,des communautés étrangères et des organisations internationales au défilé marquant la 40 é JIF à la Place des Fêtes de Besséke-Douala.
A cette édition qui avait pour thème : « Pour toutes les femmes et les filles :droits ,égalités et autonomisation »,l’on a assisté à une grande mobilisation du personnel de la SCDP paré de ses plus beaux atours à la parade présidée par le gouverneur du Littoral Samuel Dieudonné Ivaha Diboua pour clôturer une semaine d’intenses activités .A l’instar de celles des femmes de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers :Parmi celles-ci :des journées portes-ouvertes, des ateliers sur les bonnes pratiques en matière de cybercriminalité, et de harcèlement sexuel, des consultations gratuites, une exposition culinaire ,des activités sportives, l’assemblée générale de l’association des femmes de la SCDP. Elles ont été clôturée au cours d’une cérémonie présidée par le directeur général qu’assistait le DGA Gabriel Eteki Ebokolo . Jacqueline Amagney la présidente du comité d’organisation a rappelé que cette 40 e célébration est une occasion idoine pour poursuivre le plaidoyer dans l’optique de continuer à améliorer les conditions de la femme et de la fille dans le but de bâtir une société vectrice de développement durable.
« Les leviers nécessaires doivent être actionnés aussi bien de ce qui est des droits, de l’égalité que de l’autonomisation. Cela implique également que les filles et les femmes soient pleinement représentées dans les sphères politiques, économiques et sociales afin de contribuer à la prise de décision …S’agissant de la femme SCDP, cette démarche semble être sur la bonne voie à travers les actions fortes et une politique managériale mise en place par Madame le Directeur Général . Mme le Directeur général, lorsque vous arriviez en 2018, la proportion des femmes dans les effectifs était de 6%.A ce jour, elle est de 20 % matérialisant votre ferme volonté de faire de l’égalité homme-femme une réalité indéniable. Nous sommes plus que jamais déterminées à jouer notre rôle de leader au féminin au sein de notre entreprise» a-t-elle promis. Avant d’ajouter que : « Les femmes de la SCDP sont résolument déterminées, engagées à vous accompagner à réussir le pari d’hisser la SCDP parmi les entreprises qui ont impact positif sur l’essor de la femme ». Pour rehausser l’éclat de la cérémonie de leur présence, les personnels SCDP des régions septentrionales, de l’Ouest, de Yaoundé et du Littoral ont effectué le déplacement. Ce qui est une illustration d’un esprit d’équipe et d’inclusion tant souhaitée par le top management au sein de cette entreprise qui devrait se distinguer en tout temps par ces marques de solidarité agissante.
La femme, invitée à s’illustrer en modèle des savoirs
La JIF instituée depuis 1977 par l’ONU qui, loin d’une simple commémoration, est devenue un moment crucial de réflexion autour de la dynamique des problématiques relatives aux questions de la lutte pour les droits de la femme. « Pour toutes les femmes et les filles, droits ,égalité et autonomisation, « for all women and girls :rights,equality and empowerment » ,thème choisi pour la 40 e commémoration ,est une interpellation pour tous ;la femme comme maitresse principale de la conquête de ses droits et de sa liberté, et l’homme comme facilitateur ou adjuvant dans ce processus, dont le développement de nos sociétés dépend de manière fondamentale . Car, c’est la synergie des efforts de ce binôme qui fonde l’émergence des sociétés », a déclaré la directrice généra de la SCDP. Pour y parvenir, elle a rappelé les trois axes d’actions prescrites par le Minproff Marie Thérèse Abena Ondoa :faire progresser les droits des femmes et des filles :lutter contre toutes les formes de violence et de discrimination ;promouvoir l’égalité des sexes :Eliminer les obstacles et donner la parole aux femmes marginalisées ;favoriser l’autonomisation :Redéfinir les structures de pouvoir et de parole et garantir l’accès à l’éducation, à l’emploi et aux postes de décision .
Les problématiques afférentes à l’épanouissement de la femme nécessitent une attention de tous les instants, et surtout d’actions fortes aussi bien au niveau de la prise des décisions dans les différents déploiements stratégiques, qu’à celui de la femme elle -même. Au Cameroun, les pouvoirs publics sont déterminés à faire bouger les lignes avec la participation accrue des femmes dans les hautes sphères de prise de décision , et la présence de plusieurs au niveau des initiatives individuelles de création des richesses .Ce qui est insuffisant d’après Véronique Moampea Mbio pour qui « La femme devrait être au centre de toute la dynamique en lien avec la restauration de sa dignité et de son prestige .C’est à travers ce défi que la femme parviendra à jouir pleinement du rôle central qu’elle tient de manière naturelle dans la société ». Aussi a-t-elle conseillé à la femme camerounaise d’observer une attitude résiliente et surtout oser, en travaillant de manière permanente en même temps, à développer ses aptitudes à travers l’acquisition des connaissances…Elles passent par :le respect de l’éthique du travail, un habillement décent, la tenue d’une prise de parole mesurée, l’observance de la discrétion et de la réserve ;le rejet de toute extravagance et de tout comportement déviant, le respect de la hiérarchie, des collaborateurs et des usagers. « Il s’agit pour la femme de s’illustrer en modèle des savoirs, des savoirs-être, des savoir-faire, toute chose de nature a développer son immense potentiel, en vue de créer des richesses, lui permettant d’être libre, indépendante, autonome, inspirant et imposant par ricochet, le respect qui lui est normalement dû »,a-t-elle conclu .
Joseph Kapo, de retour de Douala
