Pour un avenir inclusif : construire un avenir d’égalité et de prospérité pour la femme africaine.

Le premier Forum de Coopération Sud-Sud entre les pays africains atlantiques dans le domaine de la Justice, tenu à Rabat, les 22 et 23 avril 2024, s’est penché sur des sujets d’importance, dont ceux relatifs à la promotion des droits humains tels que l’épanouissement de la femme, considéré comme un impératif de développement.
L’occassion faisant le larron, on constate aujourd’hui en Afrique que les femmes jouent un rôle essentiel et multifonctionnel dans la société, contribuant de manière significative à la croissance économique, à la stabilité sociale et au développement global. Pourtant, malgré leur importance capitale, elles continuent de faire face à de nombreux défis qui entravent leur épanouissement et leur plein potentiel. À la lumière des concertations récentes et des forums africains, il est impératif de redoubler d’efforts pour promouvoir l’autonomisation des femmes africaines.
L’un des principaux enjeux auxquels elles sont confrontées est l’accès limité à l’éducation. Dans de nombreuses communautés, les filles sont désavantagées dès le départ, avec des taux d’abandon scolaire plus élevés par rapport aux garçons. Cela limite non seulement leurs perspectives d’emploi et leurs revenus futurs, mais cela perpétue également un cycle de pauvreté et de dépendance économique. C’est le sens qu’entend donner la “1ère Conférence panafricaine de l’Union africaine sur l’éducation des filles et des femmes en Afrique”, qu’organise l’UA-Cieffa, au Tchad, début juillet 2024 : promouvoir l’éducation des filles et veiller à la création d’un environnement propice à leur réussite académique.
Parallèlement, la participation des femmes à la vie politique et à la prise de décision demeure largement insuffisante dans de nombreux pays africains. Malgré des progrès significatifs dans certaines régions, les femmes restent sous-représentées aux postes de pouvoir et d’influence. Les forums africains doivent encourager une plus grande inclusion des femmes dans les processus politiques et décisionnels, en adoptant des mesures telles que des quotas de représentation et en renforçant les capacités des femmes leaders.
La violence basée sur le genre demeure un problème alarmant dans de nombreuses communautés africaines. Les femmes sont confrontées à des niveaux élevés de violence domestique, d’agressions sexuelles et de mutilations génitales féminines, compromettant leur santé physique et mentale ainsi que leur capacité à participer pleinement à la société. À tous les niveaux de concertation, il est important de mettre en lumière ces questions et de promouvoir des politiques et des programmes visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes.
Un autre défi majeur auquel sont confrontées les femmes africaines est l’accès limité aux ressources économiques et aux opportunités d’emploi décent. Dans de nombreuses régions, les femmes sont confinées à des emplois informels et précaires, avec des salaires insuffisants pour subvenir aux besoins de leur famille. Encourager la création d’entreprises dirigées par des femmes, ainsi que l’accès au financement et la mise en place de politiques de protection sociale pour garantir des conditions de travail justes et équitables pour toutes les femmes, ne sont pas à négliger.
La santé maternelle et reproductive demeure une préoccupation majeure pour les femmes. Les taux de mortalité maternelle restent élevés dans de nombreuses régions, en raison de l’accès limité aux services de santé reproductive de qualité et à l’information sur la planification familiale. Il est important que nos pays mettent en avant l’importance de garantir l’accès universel à des soins de santé maternelle et reproductive de qualité, ainsi que de promouvoir l’autonomie des femmes dans la prise de décisions concernant leur santé et leur bien-être.
En toute logique, le développement et l’épanouissement de la femme en Afrique sont essentiels pour réaliser le plein potentiel économique et social du continent. Les concertations récentes ou futures devant offrir une plateforme importante pour sensibiliser aux défis auxquels sont confrontées les femmes et pour promouvoir des solutions durables. Il est temps de passer à l’action, de manière concertée et déterminée, pour créer un avenir où chaque femme africaine peut réaliser ses aspirations et contribuer pleinement au développement de sa communauté et de son pays.